Après le passage des ouragans, le Secours populaire français, en lien avec ses partenaires locaux, soutient dans la durée les enfants et les familles qui ont tout perdu.
« Après le passage des ouragans, j’ai été dans mon quartier de Saint-Martin pour voir quelles étaient les familles qui avaient besoin d’eau, de nourriture, de bâches, témoigne Béatrice Pablon, enseignante et bénévole au Secours populaire français. Après la distribution, les gens étaient heureux qu’on soit passé chez eux. Là, j’ai pu constater que les dons servent à quelque chose. »
Comme Béatrice, de nombreux habitants, qui ont spontanément proposé leur aide, restent mobilisés auprès des populations des Caraïbes touchées par cette série d’ouragans d’une ampleur sans précédent, dévastant également la région de Houston au Texas, où le SPF est aussi présent afin de soutenir les plus vulnérables. Avec l'aide de ces bénévoles et des partenaires locaux, le Secours populaire met tout en œuvre pour que les enfants et les familles qui ont tout perdu puissent reprendre sereinement le chemin de l’école et profiter des fêtes de fin d’année et plus tard du carnaval qui aura lieu en février-mars.
« Une solidarité nécessaire pendant de nombreux mois, voire des années »
Dès le 6 septembre face à l’ampleur des dégâts, le Secours populaire a tout de suite débloqué un premier fonds d’urgence de 100 000 euros pour venir en aide aux sinistrés afin d’organiser la solidarité dans la zone en lien avec ses partenaires locaux. Secrétaire nationale du Secours populaire, chargée de la solidarité dans le monde, Corinne Makowski souligne que :
"Les besoins sont immenses : il faut reconstruire et reprendre les activités. La solidarité sera nécessaire pendant de nombreux mois, voire des années."
L’intervention du SPF à Saint-Martin s’est déployée dans une quinzaine de quartiers (Grand Case, Rambaud, Marigot, Concordia, Cul-de-Sac, mont Vernon, Saint-Louis, Orléans, Sandy Ground, Saint James, Agrément, La Savanne, Orient Bay, Bellevue) ainsi que dans la partie néerlandaise de l’île.
Un soutien particulier a été apporté à son hôpital devenu le lieu de référence des familles avec enfants démunies qui ont notamment reçu des couches et du lait. Des sacs de farine y ont été aussi distribués afin d’assurer la continuité des repas à plus de 300 personnes. Des sacs de farine ont été également été offerts à deux boulangeries afin d’organiser des distributions gratuites de pain.
Sur l’île, un stade et une école primaire ont été transformés en centre d’hébergement pour reloger les personnes sans toit. Ce centre de Nina Duverly accueille 54 enfants (de 21 mois à 16 ans) et 58 adultes. Plusieurs distributions de produits de première nécessité ont été assurées auprès de ces sinistrés.
Sur l’île de la Dominique, le SPF est intervenu à Portsmouth, deuxième ville du pays, et à Salybia, localité dans laquelle vivent les Kalinagos, les Indiens des Caraïbes.
Solidarité de proximité auprès des enfants et des familles
Au-delà de ces actions menées avec et pour les habitants, essentielles afin d’évaluer les besoins et créer aussi des relations de confiance, le Secours populaire et ses partenaires locaux accompagnent au quotidien des associations sportives, culturelles et sociales.
Cette mise en mouvement des acteurs du réseau associatif se déploie également auprès des écoles. Des fournitures scolaires ont été données aux familles sinistrées, ainsi que des ballons afin que les cours d’éducation physique et sportive puissent reprendre. Des dessins réalisés par les enfants copain du Monde de l’école de Parentis-en-Borne (Landes) ont été distribués à l’école Marie Amélie Lebey afin de commencer un échange entre les enfants de métropole et ceux de Saint-Martin.
Cette solidarité de proximité permet de s’engager dans des tâches concrètes et collectives de reconstruction, de maintenir une confiance en soi tout en se sentant utile. « Le jour où j’ai fait le recensement des besoins, à agir dans mon quartier, déclare Béatrice, je me suis déjà sentie beaucoup mieux. »
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