L'équipe de l’EMPP (équipe mobile psychiatrie précarité) a récemment noué un partenariat avec le Secours Populaire de Paris, élargissant ainsi ses horizons et sa capacité à toucher plus de personnes en détresse psychologique. Ensemble, ils ont commencé à travailler se rassemblant chaque jeudi matin, créant ainsi une plateforme d'échange et de soutien pour ceux qui souffrent dans le silence.
L'une des particularités de cette approche est la proximité émotionnelle et la disponibilité des professionnels. En éliminant les barrières traditionnelles, comme la nécessité de prendre rendez-vous, les membres de l'équipe deviennent accessibles, créant ainsi un espace sûr pour partager, parler et trouver un soutien.
Nous avons rencontré Isabeau Vindry, infirmière psy et Ghania Ghanem , psychologue, de l’équipe Paris Nord-ouest de l’EMPP (équipe mobile psychiatrie précarité), en activité dans les locaux du Secours populaire de Paris depuis un mois, tous les jeudis matin entre 9H30 et 12h à l’antenne Ramey. Au travers d’une interview, elles nous ont raconté leurs missions, leurs visions et leurs ambitions.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Isabeau Vindry : Je suis Isabeau Vindry, infirmière psy.
Ghania Ghanem : Je suis Ghania Ghanem, psychologue. Et nous faisons partie de l’équipe EMPP, l’équipe mobile psychiatrie précarité Paris Nord-Ouest. Nous travaillons principalement sur les 8eme, 9eme, 17eme et 18eme arrondissement de Paris. Notre travail c'est d'aller vers les personnes en grande précarité qui n'ont pas accès aux soins psy.
Quel est votre mission au sein des locaux du Secours populaire de Paris ?
Isabeau Vindry : Nous voulons créer un espace où les individus peuvent se sentir libres de parler de leurs parcours, de leurs traumas, sans craindre le jugement. L'idée est de bâtir une relation de confiance progressive avec ces personnes fragilisées.
Ghania Ghanem : Notre travail, c'est d'aller vers ces personnes qui vivent des situations de grande précarité, celles qui sont souvent oubliées du système de santé classique.
Quels sont vos objectifs pour faciliter l’accès aux soins psychologiques aux personnes accompagnées par le Secours populaire de Paris ?
Isabeau Vindry : Notre objectif est de créer un espace ouvert, sans barrières administratives. On veut que ces personnes se sentent à l'aise pour venir nous parler, sans avoir à planifier un rendez-vous à l'avance.
Ghania Ghanem : Nous voulons aller à la rencontre de ces personnes qui portent le poids de la précarité. Nous espérons créer un espace où ils se sentent libres de parler de leurs parcours, de leurs situations, sans se sentir jugés. C'est crucial de parler davantage de ces réalités souvent négligées. Les difficultés psychologiques des personnes en précarité sont bien réelles et souvent méconnues.