La troisième édition de la nuit de la solidarité a eu lieu dans la nuit du 30 au 31 janvier dernier. Véritable recensement des personnes sans abri dans les rues de Paris, elle a rassemblé plus de 2 000 bénévoles dans le but de rencontrer et de décompter anonymement les personnes en situation de rue. Les premiers résultats font état de 3 552 personnes sans-abri dans la capitale...
De 22 h à 1 h du matin, 2 000 personnes, professionnels du social, bénévoles engagés de nombreuses associations de la ville dont le Secours populaire, ou simples parisiens et parisiennes sont donc allés à la rencontre des personnes contraintes de dormir dans la rue, ici, à Paris.
Plus de 350 équipes ont arpenté les rues de la ville, mais également les gares, stations de métro, halls d’immeubles, hôpitaux ou parkings grâce au concours de la Ville de Paris, organisatrice de l’opération et des partenaires institutionnels de celle-ci : la SNCF, la RATP, Paris Habitat, AP-HP, Indigo, Saemes et Effia.
L’objectif est donc de réaliser ce recensement, voulu le plus exhaustif possible, mais aussi d’échanger avec les personnes croisées sur leur situation grâce à un questionnaire, anonyme, auquel chaque sans-abri pouvait choisir volontairement de répondre ou de ne pas répondre.
Ce questionnaire portait, en plus du sexe et de l’âge, sur des thèmes tels que la situation actuelle de la personne rencontrée, la durée d’errance, l’utilisation de services dédiés, le recours aux soins ou encore les ressources financières.
En cas de refus de répondre, les bénévoles se contentaient de prendre en note des éléments d’observation tels que le sexe, l’âge approximatif et l’emplacement géographique.
Un total de 3 552 personnes sans abri ont été croisées et décomptées au cours de cette soirée. Un résultat stable par rapport aux chiffres de l'édition 2019, où 3 641 personnes avaient été recensées à la même époque.
Plus précisément, ils étaient cette année 2 629 rencontrés dans les rues de la capitale, 558 dans les espaces gérés par les partenaires institutionnels de l’opération précédemment cités, et enfin 365 dans d’autres secteurs tels que le bois de Vincennes, le bois de Boulogne, ou les parcs, jardins et talus du périphérique.
Pour plus de détails retrouvez l’ensemble des chiffres sur le site de la Mairie de Paris.
Les résultats définitifs, et les conclusions des questionnaires proposés lors de cette 3e édition de la Nuit de la Solidarité à Paris seront transmis plus tard cette année, après une étude détaillée menée par l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR).
Nous partagerons bien sûr ces conclusions.
Au soir du 30 janvier, en plus de la maraude, la Nuit de la Solidarité était l’occasion d’un réel coup de projecteur, de débats et d’échanges sur l’urgence de la situation des personnes sans abri à paris.
Cette année encore plusieurs événements étaient organisés : concerts, projections, repas, ou animations théâtrales et musicales.
Dans ce cadre, le Secours populaire de Paris, en partenariat avec l’association Astérya et la Fabrique de la Solidarité, organisait une table ronde autour du thème « Familles à la rue : quelles réalités et comment lutter contre ces formes de précarité ? ».
Dans l’espoir de voir les chiffres des prochaines éditions de cette Nuit de la Solidarité baisser, nous tenions à remercier tous les bénévoles mobilisés, pour la maraude ou la tenue de cette table ronde, pour leur engagement sans faille cette année encore.