La Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) proclamait que «Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bienêtre et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation…»
Si on ne meurt plus aujourd’hui de faim dans l’Hexagone, on peut en revanche souffrir de mal manger et être victime de ce que l’on appelle la «précarité alimentaire». En France, selon l’Insee, 8,8 millions de personnes vivent aujourd’hui en dessous du seuil de pauvreté et, selon le ministère de l’Agriculture, 3,9 millions ont recours à l’aide alimentaire. Pour ces milliers d’enfants, de familles, de personnes âgées, de jeunes, dont certains sont à la rue (sans-abri, migrants-réfugiés…), l’insécurité alimentaire est bien souvent la conséquence d’accidents de vie (comme le chômage, la maladie…). Les personnes les plus démunies sont obligées de faire des choix arbitraires de consommation qui jouent en défaveur des dépenses alimentaires. Ainsi, entre 1979 et 2005, le poids de l’alimentation a baissé de 9 points chez les 20% de ménages les plus modestes (cf CNLE & INSEE). Il est essentiel de rappeler, qu’en France, un individu est considéré comme pauvre quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 1 015 € par mois ( INSEE, données 2015). Au SPF, le revenu disponible par jour et par personne est en moyenne de 5.60 € (Atrium Pop accueil).
Dans l’Union Européenne, 120 millions de personnes sont en situation de pauvreté (cf Eurostat) et 40 millions de personnes sont en situation de privation matérielle sévère (Eurostat); parmi celles-ci 11,7 millions sont en situation d’insécurité alimentaire sévère (FAO). 15 millions de personnes en Europe reçoivent un soutien alimentaire (Commission Européenne). L’aide alimentaire reste indispensable pour de nombreux citoyens Européens qui ne disposent pas de revenus suffisants pour s’alimenter correctement. Elle représente le moyen de garantir leur droit à l’alimentation.
le FEAD, un dispositif indispensable pour lutter contre la précarité alimentaire
Depuis plus de 30 ans, un programme européen d’aide alimentaire (FEAD, anciennement PEAD) constitue le seul véritable dispositif de l’Union européenne pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion.
Ce soutien de l’UE permet au Secours populaire de recevoir 40% des denrées alimentaires qu’il met à disposition de 1.8 million de personnes aidées chaque année. Au plan européen, 15 millions d’Européens en bénéficient.
L’aide du FEAD est irremplaçable pour les associations et constitue ainsi le pilier d’une solidarité européenne vers les plus pauvres de ses habitants.
La faim dans le monde gagne du terrain. Selon l’ONU, après une régression constante durant plus d’une décennie, la faim dans le monde progresse de nouveau touchant plus de 815 millions de personnes, soit 11% de la population mondiale (rapport de la FAO).