Avec la parution du nouveau baromètre Ipsos- SPF 2015, on constate que l’évolution de la pauvreté en France suit une tendance préoccupante dans un contexte marqué par une aggravation des inégalités et l’enracinement de la précarité.
La pauvreté n'épargne personne
La proportion de Français affirmant avoir vécu une situation de pauvreté ou être en passe de la vivre s’est accrue. En 2015, deux tiers des personnes interrogées, quelle que soit leur catégorie socioprofessionnelle, ont un proche qui vit la pauvreté (56 % en 2007).
Aujourd'hui en 2015, 87% des Français considèrent que les risques que leurs enfants connaissent un jour la pauvreté sont plus élevés qu'ils ne l'étaient pour leur génération.
Difficultés financières des plus modestes
Les conditions de vie des plus modestes se déteriorent et le nombre de personnes accueillies augmentent. Les difficultés financières ont des conséquences concrètes : 40 % des sondés disent rencontrer des problèmes au moment de payer des soins médicaux, 29 % épouvent des difficultés à s’alimenter correctement trois fois par jour et 34 % éprouvent des difficuléts à régler leurs dépenses d'énergie.
Les enfants et la pauvreté
En prenant pour base les seuils fixés en Europe pour définir le taux de pauvreté monétaire (60% du revenu médian), il y a 8,5 millions de citoyens pauvres en France, dont plus de 2,5 millions d'enfants et d'adolescents ( 3 millions pour l'Unicef).
Plus grave : 5% des enfants interrogés déclarent avoir, d'ores et déjà, l'impression d'être pauvres, proportion qui s'élève à 13% chez ceux qui vivent dans une famille monoparetale, et à 19% chez ceux dont les parents perçoivent moins de 1250 euros par mois.
Face à ces chiffres préoccupants, le Secours populaire multiplie les actions de solidarité pour faire reculer les injustices imposées aux enfants et à leur famille.