En ce début d'année 2015, le projet de lutte contre les MGF et les mariages précoces mis en oeuvre grâce au partenariat entre la fédération de Paris du Secours populaire et l'ONG El Karamat s'est finalisé avec l'installation des boutiques communautaires qui permettent aux anciennes exciseuses de se reconvertir professionnellement.
Les premières phases de sensibilisation et de formation des communautés du Hodh El Gharbi à la promotion des droits des femmes à travers la lutte contre les mutilations génitales féminines et le mariage précoce ont permis aux populations des adouabas, aux exciseuses bénéficiaires du projet et aux leaders d'opinion d'être informés très sérieusement sur les risques liés à ces pratiques.
Aujourd'hui, les boutiques communautaires ont été ouvertes et 17 villages des adouabas du département de Tamcheket vont pouvoir en bénéficier. En effet, cette création d'activités génératrices de revenus à destination des femmes permet la reconversion des anciennes exciseuses qui désormais assurent la gestion de ces boutiques.
Chaque boutique bénéficie à deux villages et est gérée par quatre anciennes exciseuses. Ces dernières ont participé activement à une formation d'une semaine sur la gestion simplifiée de ces magasins afin d'en assurer la pérénnité et de gérér au mieux le stock de denrées alimentaires qui leur a été fourni.
Les populations ont elles-même décidé de manière participative lors de réunions les emplacements des boutiques et de leur magasin de stockage. Les villageois sont aujourd'hui en mesure de disposer de produits de première nécéssité plus facilement qu'auparavant et à des prix avantageux.
Dorénavant, ces magasins génèrent des revenus fixes à destination des exciseuses et ne proveniennent pas de la pratique des mutilations génitales qui, en raison des formations organisées en amont du projet ont été sensibilisées à la dangerosité de leurs anciennes pratiques
La fédération de Paris, toujours en partenariat avec l'ONG El Kamarat, a installé des moulins à grains dans quatre villages de la région du Hodh el Garbi en Mauritanie afin de soulager les femmes de la corvée quotidienne du pilage du mil et permettre aux jeunes filles d'aller à l'école.