Le nombre de personnes bénéficiaires de l'aide alimentaire augmente malheureusement chaque année. En 2009, 1.329.006 personnes ont reçu au moins une fois une aide alimentaire de la part du Secours populaire.
Les libres-services, pour le respect de la personne et de son autonomie
L’aide alimentaire du Secours populaire est principalement distribuée dans ses "libres-services" présents sur tout le territoire national. En effet, depuis 1994, le Secours populaire a développé la pratique des libres-services où les personnes bénéficiaires font leurs courses comme tout un chacun en contrepartie d'une participation financière et peuvent ainsi gérer leur budget. Les libres-services proposent aussi : aide vestimentaire, actions culturelles, projets vacances...
L’aide alimentaire dans l’urgence
Le Secours populaire intervient également dans les situations d’urgence (grand froid, catastrophes...) et vient au devant des personnes qui ne font pas la démarche de solliciter de l’aide auprès des associations, notamment grâce aux maraudes, en apportant réconfort et collation. Des petits déjeuners sont également proposés, aux personnes sans domicile dans certaines de nos antennes.
Assurer une diversité des produits alimentaires pour offrir une alimentation équilibrée
Assurer une diversité des produits alimentaires pour offrir une alimentation équilibrée Le Secours populaire dispose de plusieurs sources d’approvisionnement : le Plan européen d’aide aux plus démunis (PEAD) et le Programme national d’aide alimentaire (PNAA) permettent la mise à disposition de denrées de base et de produits transformés. Mais ce soutien des pouvoirs publics ne suffit pas. C’est pourquoi les bénévoles du Secours populaire mettent en place des activités de collecte alimentaire auprès des particuliers et des partenariats privés avec les industriels et la grande distribution. Pour compléter les stocks, le Secours populaire procède également à des achats groupés grâce aux dons financiers. Ces compléments permettent d’assurer une diversité des produits proposés nécessaires à l’équilibre alimentaire des personnes aidées.
Ce qu’ils vivent au quotidien...
Témoignages extraits du "Livre porte-voix de la pauvreté"
"Pour la nourriture, nous ne vivons qu’avec des colis alimentaires."
Anonyme, (Saint-Hilaire)
"Avec 463 euros par mois, c’est assez difficile, il y a des jours où je saute les repas."
Joëlle au chômage (Marseille)
"Oui à ce jour j’ai un emploi stable. Mais quand arrive le quinze du mois, (...) il ne reste plus que quatre yaourts dans le réfrigérateur."
Jeune femme seule avec un enfant (Conflans-Sainte-Honorine)
"Je ne pensais pas avoir besoin un jour des associations caritatives... C’est très dur d’avoir besoin des distributions alimentaires, et le fait que j’y aide comme bénévole me facilite la démarche."
Anonyme, personne âgée aidée par le Secours populaire et bénévole (Batz-sur-Mer)
"Pour pouvoir manger, je fais des heures supplémentaires."
Emilie, agent d’entretien, veuve, un enfant de 22 mois (Dijon)
"Je n’achète que le strict minimum, pain et lait quand le Secours populaire ne peut m’en fournir. La viande, je n’en parle pas !"
Franck, agent de maintenance au chômage (Couthenans)